Ce mardi 9 octobre, les élèves de 5ème et 6ème G ont eu l’honneur et le privilège d’accueillir et d’écouter Madame Anne MORELLI sur la thématique : « Quand c’étaient les Belges qui émigraient ».

Docteure en histoire contemporaine et professeure à l’ULB, spécialisée dans l’histoire des religions et des minorités, Madame Anne MORELLI est l’auteure de plusieurs ouvrages relatifs à des problématiques contemporaines et qui offrent des clés de lecture pour appréhender les jeux et enjeux de notre société.

Elle a également coordonné un ouvrage collectif sur le thème de sa conférence : « Quand c’étaient les Belges qui émigraient ».

A la veille des élections d’octobre 2018 et à quelques mois de celles de mai 2019, alors que le Migrant avec un grand M tient une place si singulière dans les programmes politiques de certains partis, il nous a semblé utile d’aborder avec nos jeunes futurs électeurs, cette page oubliée de l’histoire belge : « Quand c’étaient les Belges qui émigraient », afin de leur donner des outils pour mieux décoder la problématique migratoire actuelle et les concepts qui y sont liés.

S’appuyant sur des documents iconographiques très parlants, Madame Morelli a fait émerger un parallélisme troublant entre, d’une part, la population belge qui, confrontée par le passé à des conditions extrêmes de famines, de guerres, d’oppressions religieuses ou politiques, de conditions économiques désastreuses, n’a souvent eu d’autre choix que d’émigrer vers des terres plus hospitalières et, d’autre part, les populations actuelles qui immigrent vers l’Europe de l’Ouest. L’accueil que cette dernière réserve aujourd’hui à ces populations ressemble étrangement à celui qui fut réservé autrefois aux Belges lorsqu’ils cherchaient refuge en France, en Angleterre, en Hollande, aux Etats Unis ou au Canada. Les migrations sont ainsi un phénomène universel s’accompagnant irrémédiablement de celui de bouc émissaire.